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Les inros : histoire et secrets des petits coffrets japonais

L'art japonais regorge de merveilles, et les inros en font partie intégrante. Ces petits coffrets portables, généralement en laque, ont fasciné les collectionneurs et les amateurs d'art pendant des siècles. Mais au-delà de leur beauté esthétique, les inros cachent une histoire et une tradition riches, témoignant de l'ingéniosité et de la créativité des artisans japonais.


Inro à trois compartiments, à décor à fond en laque brune et décor en hiramaki-e, Japon, XIXe siècle, expertisé par le cabinet Gauchet Art Asiatique pour la maison de ventes aux enchères Millon, adjugé 1 500 €

Les inros ont vu le jour au Japon au XVIIe siècle, durant la période Edo. À l'origine, ils étaient utilisés par les samouraïs et les marchands pour transporter de petites quantités de médicaments, de parfums ou d'autres objets précieux. Leur taille compacte et leur design élégant en faisaient des accessoires pratiques et raffinés.


Avec le temps, les inros ont évolué au-delà de leur simple fonction utilitaire. Ils sont devenus des objets d'art à part entière, décorés de motifs élaborés et de techniques de laque complexes. Les artisans japonais rivalisaient de talent pour créer des inros uniques et précieux, reflétant le statut social et le goût raffiné de leurs propriétaires.

Inro à quatre compartiments, laque hira-maki-e, Japon, XIXe siècle, expertisé par le cabinet Gauchet Art Asiatique pour Millon, adjugé 1500 euros

Les inros se caractérisent généralement par leur forme rectangulaire compacte, avec un couvercle coulissant qui s'emboîte parfaitement dans le corps. Ils sont généralement fabriqués en bois ou en ivoire, mais les inros en laque sont les plus connus et appréciés. La laque, un matériau naturel dérivé de la sève d'un arbre spécifique, offre une surface lisse et durable, idéale pour la décoration.


Les inros en laque sont souvent décorés de motifs complexes et variés, allant de paysages et de scènes de la vie quotidienne aux motifs géométriques et abstraits. Les artisans japonais employaient diverses techniques de laque, telles que le maki-e (saupoudrage d'or ou d'argent), le hiramakie (application de feuilles de métal minces) et le togidashi (décorations en relief créées par la gravure).


Inrō à décor de dragon, bois laqué, takamaki-e, hiramaki-e, togidashimaki-e en or et argent, Japon, Période Edo (1603 - 1868), conservé au MET à New York

Au-delà de leur beauté esthétique, les inros revêtent souvent une signification symbolique. Les motifs décorant les inros peuvent représenter des valeurs, des croyances ou des aspirations particulières. Par exemple, un inro décoré d'une grue symbolise la longévité, tandis qu'un inro avec un motif de carpes koi représente la persévérance et la réussite.


Les inros étaient également utilisés comme objets de communication non verbale. Les motifs et les couleurs choisis pouvaient transmettre des messages subtils, indiquant le statut social, l'appartenance à un groupe ou les préférences personnelles du propriétaire.



Shiomi Masanari 塩見政誠, Inrō à décor de fleurs, laque or, argent et bleu sur laque noire, Japon, début XVIIIe siècle, conservé au MET à New York


Aujourd'hui, les inros sont considérés comme des objets d'art précieux et recherchés. Ils sont appréciés par les collectionneurs et les amateurs d'art du monde entier pour leur beauté, leur histoire et leur signification culturelle. Les inros authentiques, fabriqués par des artisans japonais qualifiés, peuvent atteindre des prix élevés sur le marché de l'art.


Si vous avez la chance de posséder un inro, ou si vous envisagez d'en acquérir un, il est important de faire vos recherches et de comprendre sa valeur et son histoire. Pour vous accompagner dans ce processus, le cabinet Gauchet Art asiatique met à votre disposition son expertise. Nos experts peuvent authentifier et expertiser vos inros, vous permettant ainsi de connaître leur valeur réelle et leur provenance historique. Ils peuvent également vous conseiller sur leur conservation et leur restauration.





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